Aiguilles d'Arve - Traversée

 Courses d'ambiance avant tout, les aiguilles d'Arves dénotes par leurs géographie, entre Mont blanc, Vanoise et Ecrins. Elles dénotent également par leurs isolement, dominant la vallée de l'Arc, ses 3 aiguilles attendent sagement qu'on pose notre regard sur elles. Enfin, elles dénotent par sa géologie, à quelques centaines de mètre de l'incroyable calcaire des Cerces par un conglomérat sur base de schiste... Ca laisse rêveur.

Pour l'ambiance donc plus que pour la qualité de son cailloux, mais aussi pour l'élégance d'une traversée, le temps consacré, le coté complet de la course. C'est une course qui se prête bien à une réalisation à la journée, si l'on est économe (en euros, plus qu'en énergie ou en sommeil...) ou en temps contraint. Avec Gilles nous partons tranquillement à 3h30 du parking de Bonnenuit le mal nommé. Petit rythme de pré retraité nous commençons l'escalade de la tête de chat à 7h00.

Le soleil se lève

Nous grimperons les deux première aiguilles la corde dans le sac, l'escalade n'est pas trop dur et le rocher est plutôt agréable à grimper, des dalles peu raides de conglomérat propre. 2 rappels sont nécéssaires pour descendre de la corne nord de la tête des chats.

Deuxième corne de la tête de chat et aiguille centrale

Tête de chat, dans la deuxième corne, vue sur la première

Tête de chat, dans son ensemble

Sur l'aiguille centrale, je conseil le passage par les "dalles des italiens", facile mais ayant plus d'intérêt que la randonnée de la VN. 9h40 nous sommes au sommet de l'aiguille Centrale. La descente dans du terrain à chamois demande un peu de vigilance, surtout si vous êtes proche d'une autre cordée.

Descente de l'aiguille centrale et vue sur l'aiguille Méridionale

Les difficultés technique sont concentrées sur la 3ème aiguille, quelques petit pas de 5c dans du mauvais rocher et globalement des longueurs "dans le 5" qui auraient pu se négocier en grosse mais nous avions les chaussons.




14h00 nous arrivons au sommet de l'aiguille Méridionale par une arête aérienne.



 Comme d'habitude sur ce genre de course, rien n'est fini et la descente, longue et piégeuse nous occupe encore pas loin de 3h. Les rappels sont fastidieux dans du terrain encombré, le topo vaguement précis et la desescalade sur vire et arête est assez longue. Nous avons apporté quelques précisions au topo de C2C sur la nature des relais et le cheminement. La photo/topo de la descente disponible ici nous a induite en erreur et nous semble erronée dans le placement des relais. 



Après ce terrain montagne par excellence on rejoint un couloir de schiste qui permet de perdre du dénivelé rapidement en cette fin d'été sans neige. Nous regagnons le parking à 18h45, Gilles me fait la surprise de sortir des bières du van: C'est la grande classe.

En conclusion c'est une course à faire absolument pour son élégance, pour son "mythe", pour les paysages, mais qui ne se fait qu'une fois ;)