Plan B: Roche Faurio
Ce devait être une Barre des Ecrins, pour la première virée alpine d'un bon copain. La météo annoncée est chaude et l'iso à 4500m me laisse assez perplexe, néanmoins la météo est splandide, l'envie est là et nous montons donc trouver un bivouac sur le glacier Blanc.
Le contraste avec la canicule de la vallée fait son affaire et nous somme vite cachés dans les duvets dès le soleil couché. Hélas, les températures ne sont pas encore assez basses et les chutes de pierre sur les rives du glacier ainsi que les chutes de sérac dans la VN du dôme nous accompagne toute la nuit.
Au réveil à 2h du matin, 10°, évidement aucun regel, je suis carrément pas chaud d'aller me balader sous les sérac pour approcher la barre, ce coupe gorge ne paie pas de mine mais un certain nombre d'alpinistes ont laissés leurs vies sur cette course si facile due aux dangers objectifs.
J'explique rapidement mon point de vue à Renaud, et lui propose la Roche Faurio, qui n'est pas exposé aux chutes de séracs et avec peu de ponts de neige. Il est partant, et comprend la situation... C'est aussi ça la montagne, savoir s'adapter quand la raison se fait entendre.
Nous partons dans une course sans grandes difficultés et arrivons en haut avant le levé de soleil. Nous nous caillons les miches 30' seuls au sommet pour enfin se faire réchauffer par les premiers rayons. En face, c'est la procession, les cordées se suivent, malgré les chutes de glaçons dans la partie basse (hors trace heureusement), mais personne ne doute sur les séracs qui les menacent au dessus... Bêtise ou ignorance ?
Heureusement, ce jour encore, pas de pépins (Allah est grand!) pour les inconscients qui s'offrirons un beau 4000 en tee-shirt.
Et cette Roche Faurio alors ? Et bien un itinéraire tranquille mais varié, parfait pour une initiation, avec un panorama splendide sur les écrins. Nous croiserons une vingtaine de personnes à la descente.