C'est la deuxième année que je prévois la traversée des aiguilles de Chamonix, deux ans que le plan tombe à l'eau à cause d'une météo mauvaise. Il fallait donc trouver un programme de remplacement pour optimiser la courte fenêtre météo, Gilles propose un plan B plus que respectable au Pic de Bure: la voie Desmaison.
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Pic de Bure (Image Camp To Camp - Nick L'Ermite - CC) |
De manière à vraiment optimiser la seule journée de beau temps sur nos trois jours initialement prévus, je passe le prendre jeudi soir à la gare de Grenoble puis nous filons dormir dans le van sur le parking.
Réveil à 4h00, nous partons 30 minutes après pour remonter le vallon d'Ane puis basculer coté sud au Pas du Follet dans un terrain merdique à souhait. En 2h nous sommes à l'attaque de la voie, caractérisée par un beau dièdre.
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"C'est au pied du mur qu'on voit le mieux le mur". |
La journée s'annonce longue: 600m, 21 longueurs sur le papier, 6c Max - 6a/A0 Oblig. On attaque à 6h40, les dix mètres d'artif à bourriner sur les pitons ont le don de bien nous réveiller !
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1ère longueur, beau dièdre en V/V+ puis A0 "Biceps". |
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4ème longueur, belle traversée |
Les difficultés sont dans le bas de la voie, ce qui met tout de suite dans l'ambiance. Le cheminement est globalement logique, le pitonnage est régulier ce qui simplifie la recherche de l'itinéraire.
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Dans le deuxième dièdre caractéristique, belle longueur. |
Le rocher quand à lui est fidèle à sa réputation: Mauvais. Il y a bien quelques longueurs solides mais ne venez pas ici pour la qualité du cailloux, il réserve parfois des surprises et demande donc de l'attention.
Pour le topo, nous avons utilisé le descriptif de Gatean Raymond et le schéma de Camp To Camp, bonne combinaison, les deux sont précis et permettent de bien s'y retrouver. Avec une corde de 60 nous arrivons à coupler quelques longueurs mais le tirage limite quand même beaucoup les possibilités.
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Quelque part dans la voie.. |
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Dans le dos, panorama sur Dévoluy et Ecrins |
Nous arrivons au sommet 9h20 après l'attaque, un horaire acceptable compte tenu du temps qu'on a passé dans la première longueur ! Nous prenons trente minutes au sommet pour profiter du travail bien fait.
Comme nous avons le temps, et que nous sommes des sportifs, on choisit l'option longue pour la descente, en prenant la combe du Ratin. En fait c'est surtout pour éviter pierriers merdiques et rappel. Belle balade qui nous achève comme il se doit, nous arrivons à la voiture 14h après l'avoir quitté.
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Le plateau de Bure, désertique. |
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Descente par la combe Ratin en 2h10, simple et jolie. |
Une belle aventure qui remplace très bien le plan initiale, dans une face imposante, avec une voie chargée d'histoire.
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