Aiguille de la Vanoise - Grande Pasquier
"On a qu'a faire l'approche et puis on verra bien", classique des météos incertaines.
Approche tristoune depuis les Fontanettes, quelques gouttes de pluie. Sous les nuages, le jour peine à se lever. Et puis, finalement, quand sonne l'heure de grimper, c'est la fenêtre. Devant nous, la face nord ouest de l'aiguille de la Vanoise et en ligne de mire, son dièdre sommital majeur.
Les 5 premières longueurs sont vites avalés en corde tendu. Etant prévenu que le rocher est douteux, mauvais, branlant, péteu, plutôt bon voir correct en fonction des différents retours, on veut le meilleur mais on s'attend au pire.
Les premières longueurs grimpantes sont astucieuses, l'escalade réserve de beaux mouvement et toujours pas de mauvais rocher. Je veux dire, nous sommes en montagne... Donc oui il y a des pierres sur les vires, des écailles et quelques blocs coincés mais on grimpe sur un cailloux plutôt saint.
Les longueurs sont largement pitonnés, le cheminement en est simplifié, le top de C2C est très précis. Enfin on arrive dans le dièdre sommital. L'ambiance est au rendez-vous, la grimpe typique de l'escalade en dièdre, c'est un régale.
L12 du topo C2C
Les cotations nous ont parus clémentes, le dièdre sec à l'exception d'une petit coulée dans le pas "crux" de L13.
Adhérence, pressions et oppositions
Le dièdre est largement pitonné et aucun friends n'est vraiment utile avant la traversée en inversée qui permet de rejoindre la fin du dièdre.
Dans la dernière longueur on trouve enfin eu peu de rocher délicat... quand même !
Dernière longueurSortie, les nuages se sont noircis et un beau rideau de pluie fond sur Pralo... il faut vite descendre. Vite, mais pas assez, l'orage se forme sur le massif: Grêle, tonnerre et éclaires nous accompagnent dans les 3 rappels de descente, une tempête comme jaja aussi intense que courte, quinze minutes après le soleil reprenant sa place, on peut se faire sécher en rentrant au parking.
Orage en formation, on se casse !