Ouverture de saison du granite du coté d'Argentière, l'idée d'aller se chauffer à quelques fissures nous motive à monter le matos de bivouac pour trois jours là haut.
Le glacier passe à peu près bien, bien qu'on ne soit pas vraiment sûr de passer au bon endroit, c'est à 22h qu'on peu se glisser pas vraiment discrètement dans la salle hors sac avec deux nanas venus d'Ecosse. C'est le premier week-end d'ouverture du refuge et nous somme toléré la nuit du vendredi. Heureusement car trouver un spot ou mettre la tente avec encore toute cette neige s'avère déja compliqué en plein jour.
Toujours en quête de belles fissures, nos 3 jours la haut seront occupés par quelques belles lignes:
Le Minaret - Rasta Metal ED-
Le Minaret - Versant Satanique ED
La Vierge - Bettembourg-Coqueugnot ED-
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Le dièdre de Rasta Métal |
Rasta Métal en ouverture, la voie est belle et c'était surement un très bon choix de reprendre par cette voie moins soutenue que les suivantes. Il est dommage qu'elle soit "coupé" à 2 reprises par une traversée, ou une redescente avant la dernière longueur. La dernière longueur d'ailleurs, pas sur que nous ayons pris la bonne longueur. Les topos diffèrent (?).
Deuxième jours, retour au minaret pour le Versant Satanique, voie Piola qui attire l'oeil, elle emprunte les lignes de fissure évidente sur la face sud. Escalade magnifique, rocher incroyable...
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On se réchauffe |
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L4 - Dièdre en 6a |
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L5 - Petits pas de bloc sur bons coincements de main |
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Jamin' L6, une longueur qui serait certainement coté 5.10 (6a) outre-atlantique... |
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Départ L7, avec vue |
3ème jour, le temps se gâte. Réveillé par la pluie sur la tente au milieu de la nuit, marche d'approche humide dans les brumes et le soleil qui ne veut pas arriver, nous somme au pied de la Vierge accompagné d'un crachin peu motivant. La brise et la raideur de l'ouvrage faisant effet, le rocher est sec. Le plan initiale ? Rêve de singe... mais l'ambiance humide nous retarde le départ et des orages sont annoncé pour midi. Plan B, B comme Bettembourg-Coqueugnot un poile plus facile et surtout qui bénéficie de la ligne de rappel si toutefois la pluie venait gâcher la fête.
Et bien je dois dire que j'ai rarement apprécié un plan B comme celui-ci, quelle voie, quelle escalade. Le dièdre comme on l'aime.
La première longueur à le mérite de tout de suite réveiller les fibres rapides, la deuxième, d'aiguiser sont sens de la protection, ensuite c'est la régalade dans un dièdre simplement magnifique.
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L1 |
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L3 début du dièdre |
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L3, écailles finale |
Petite frayeur toutefois à l'arrivée de L3, je décroche une belle écaille beaucoup trop grosse pour être retenue. Plus de peur que de mal, l'épée éclate à 10cm de la corde et Caro ayant eu l'excellente maladresse de s'arrêter un peu avant le relai "normale" de R2 est resté à l'abris des projections et des missiles... prudence ça reste du terrain montagne et on est pas non plus dans une super classique !